Les échanges aux échecs.

 

   Quand faut-il échanger ? Quelles pièces ? Pourquoi ? Ou pourquoi pas ? Voici quelques réponses recueillies au gré des lectures …

 

  1. Cas où les échanges sont déconseillés :

 

1.      Le GMI Flesch remarquait que lorsque c’est l’adversaire qui possède le meilleur développement au moment de l’échange, c’est à son profit que nous ouvrons les lignes, ce sont ses pièces qui seront plus vite et plus efficacement présentes sur cette ligne !

 

2.      Le joueur qui possède le pion isolé doit, dans la mesure du possible, chercher à éviter l’échange des Dames puisque c’est sa Dame qui organise le jeu d’ensemble des pièces, susceptible de compenser les soucis causés par le pion isolé au centre.

 

3.      On s’abstiendra d’échanger un Fou contre un Cavalier sans avoir des motifs importants de le faire (si par exemple on pense que la position restera fermée)

 

4.      On ne doit pas échanger si cela doit avoir pour conséquence de renforcer le centre adverse.

 

5.      Eviter d’échanger une de ses propres pièces déjà développée contre une pièe adverse qui n’a pas joué (perte de temps).

 

6.      Attention à « l’échange de trop » qui ne permet plus au camp qui a l’avantage de réaliser matériellement le mat !

 

  1. b. Cas où les échanges sont conseillés :

 

  1.  Lorsqu’on a installé ses forces au centre, on n’a plus à craindre les échanges.

 

  2. Lorsqu’il est possible, rien qu’en provoquant des échanges, d’augmenter son avantage de façon décisive, cela prouve que l’on possède une formation de pions supérieure.

   3. L’échange du Fou contre le Cavalier peut être justifié

 seulement avec la structure de pions déterminée (une structure fixée et fermée).

 

  4. Dans les fins de parties avec les Tours, le plus fort échangera les Tours si dans le jeu restant avec les pièces mineures, son Roi est mieux placé que celui de l’adversaire. C’est certainement le cas lorsque le Roi peut pénétrer dans le camp ennemi, ce qui est rarement possible tant que les Tours adverses sont sur l’échiquier.

 

   5. Les échanges peuvent être la meilleure méthode pour réduire la force d’une attaque (Fine). Cependant, avec un roi exposé, l’échange des pièces mineures ne fait qu’ajouter à ses  problèmes en réduisant le nombre de figures disponibles pour sa défense. Ce type de situation est le principal contre-exemple de l’axiome voulant que les échanges aident habituellement la défense.

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