Stratégie.


Les pions pendants




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5+-zpp+-+-%
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3+-sN-zPN+-#
2PzPQ+LzPPzP"
1+-tRR+-mK-!
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Les pions c5 et d5, placés côte à côte sur la 5° rangée étant de même couleur, sont pendants : ils sont séparés des autres pions noirs qui ne peuvent les soutenir. En pareil cas la question qui se pose dans cette position est la suivante : ces pions pendants sont-ils forts ou faibles ?


Ici, la réponse est nuancée : - ils permettent aux Noirs de bénéficier d'un certain avantage d'espace, de contrôler des cases au centre, renforcer la pression sur les colonnes semi-ouvertes « b » et « e ». Mais ils sont vulnérables à une attaque frontale, les Blancs ont avec ces pions des cibles toutes trouvées !


Voici quelques précisions glanées au cours de mes lectures au sujet des pions pendants.


  1. Dans la gradation des affaiblissements de la position (de la moins grave à la plus grave) on peut voir que les pions pendants représentent une situation intermédiaire. Ce sont, dans l'ordre croissant :

a) Les pions doublés

b) Les pions isolés

c) Les pions pendants

d) Les trous

e) Les pions arriérés

f) Les pions doublés et isolés.


  1. Selon G. Flear, les pions pendant sont à double tranchant car ils contrôlent de nombreuses cases clés, mais étant privés du soutien d'autres pions amis, ils peuvent devenir des objectifs d'attaque.


  1. La technique d'attaque contre les pions pendants : il existe plusieurs manières de procéder :

a) On les attaque avec des pièces et l'on force l'adversaire à les défendre lui-même avec des pièces. On attaque ensuite les pièces défensives et on les échange au moment favorable. Cette technique occasionne soit un gain de pion soit de nouvelles faiblesses chez l'adversaire.


b) On force l'avance d'un des pions pendants et l'on poste ensuite une pièce devant l'autre pion qui est resté en arrière.


c) On attaque l'un des pions pendants avec l'un de ses propres pions, on force l'échange et l'on crée ainsi chez l'opposant un pion isolé.


  1. En milieu de jeu, avec des pièces mineures développées, les pions pendants au centre de l'échiquier constituent un avantage pour celui qui les possède, à moins que l'adversaire n'ait une avance de développement qui lui permette de gagner un pion ou de pratiquer une brèche dans la formation des pions pendants.


5.En milieu de partie, les pions pendants ne sont faibles que ...


a) si l'assaillant a une avance de développement

b) si la plupart des pièces mineures ont été échangées car en finale, ils constituent toujours une faiblesse.


  1. Selon Euwe, dans certaines circonstances, les pions pendants peuvent être forts, dans d'autres, ils peuvent représenter une plus grosse responsabilité car, pour ainsi dire, c'est un duo de pions isolés ! Si de nombreuses pièces sont sur l'échiquier, particulièrement des pièces légères, les cases battues par les pions pendants peuvent se transformer en forts avant-postes, de même que leur possesseur a l'initiative. Mais ils peuvent être faibles si le camp qui les possède souffre d'un mauvais développement.

    Les pions pendants peuvent être un atout quand le camp auquel ils appartiennent a l'initiative et plusieurs pièces développées.


  1. Toujours selon Euwe, les pions pendants comportent deux éléments de force : la possibilité, en avançant l'un ou les deux pions d'ouvrir les lignes et de gagner de l'espace.Et la possibilité de dominer des cases clés qui peuvent servir d'avant-postes pour les Cavaliers ou les Fous.


En « conclusion », nos pions doivent-ils aller « se faire pendre » ? Epineuse question !


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